Le chinois de Henning Mankell


Le pitch

Une tache écarlate sur la neige. Plus loin, une jambe… En tout, dix-neuf personnes massacrées à l’arme blanche à Hesjövallen. Selon les médias, un psychopathe a frappé. Pour la juge Birgitta Roslin, tout est trop bien organisé. Sa seule piste: un ruban rouge chinois. Indice qui la mène jusqu’à Pékin, dans les familles des émigrés du siècle dernier. Les humiliés auraient-ils pris leur revanche ?

J’adore Henning Mankell.

Je crois l’avoir professé à longueur de posts et jusqu’à présent rares sont ses livres qui m’ont déçue. Mais avec celui-ci je dois dire que la perplexité l’emporte sur l’enthousiasme.

A vrai dire ce n’est ni un polar ni un roman ni une étude sociologique ni un essai politique c’est un peu un mélange de tout cela une sorte d’OLNI : Objet Littéraire Non Identifié 😉

Mais don’t get me wrong, je n’ai pas dit que je n’avais pas aimé c’est juste que je n’ai pas vraiment identifié ce que je lisais. Alors que la couverture noire me laissait esperer une énigme cuisinée aux petits oignons suédois, j’ai lu un polar dont le mystère est résolu d’emblée.

Dès les premières pages ou disons les premiers chapitres on identifie extrêmement facilement qui a commis les crimes. D’ailleurs le titre nous indique  clairement sa provenance. Il suffira de quelques chapitres pour comprendre la raison de ce carnage.

Alors pourquoi diable ce livre fait donc plus de 500 pages me direz vous lecteur assidu de mes modestes chroniques ? Eh bien  ma bonne lucette c’est parce qu’en réalité l’intrigue ne repose pas tant sur l’identification du meurtrier que dans l’explication de ses motivations. Et pour les identifier, les analyser et les disséquer on va en faire du chemin !

De la Chine ancestrale, à l’Amérique balbutiante… Des contrées glacées de la campagne suédoise à la chaleur du Mozambique… Du passé au présent…D’une juge suédoise à un mandarin New génération… Mankell nous fait voyager quite à nous perdre en chemin.

Bref autant vous dire que tout cela est un peu tiré par les cheveux mais au passage on y découvre une chronique assez précise et pertinente des ressorts de la société chinoise actuelle et son rapport au monde.

Mankell nous plonge dans les méandres du Parti communiste chinois qui cherche comment faire sa mue sans renier les principes de façade dont il réclame. En cela ce livre m’a rappelé les romans de l’inspecteur Chen Cao de Qiu Xialong dont je vous avait déjà parlé récemment.

Lui aussi navigue dans ses romans entre étude sociologique de la Chine actuelle et meurtre commis dans le Shanghai moderne mais je dirais que la comparaison s’arrête là.

Au final je reconnais une toute petite déception peut-être. J’ai quand même fini le livre mais de façon assez poussive je dois le dire. Cependant j’avais envie d’aller jusqu’au bout de ma lecture car l’auteur étant malheureusement décédé je n’aurai plus tellement l’occasion de lire de ses nouveaux romans.

Bref ce n’ est pas le roman qui vous fera aimer Mankell mais personnellement il ne me l’a pas non plus fait détester.

7 commentaires

  1. J’adore aussi cet auteur, et à te lire, effectivement, je crois que c’est un peu la même chose qui m’avait gêné lorsque j’ai lu ce livre il y a un moment déjà … je me disais mais finalement où veut-il en venir ???

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